Artiste nomade, Abraham Cruzvillegas pose son regard sur les cultures, les histoires, les populations et les lieux où il fait escale.La singularité d'un contexte et le hasard des rencontres nourrissent sa pratique foisonnante dans laquelle les objets trouvés, assemblés et revitalisés se déclinent à l'infini. Mais de leur disparité procède paradoxalement une étrange harmonie, une énergie de cohésion qui trouve en partie sa source dans l'enfance de l'artiste.
Au centre d'art Le Grand Café à Saint-Nazaire, Abraham Cruzvillegas dévoile, pour la première fois en France, une partie du projet qu'il mène depuis quelques années : un ensemble d'installations, de livres, de chansons, mais aussi une pièce de théâtre et des films, autant d'oeuvres que l'artiste a génériquement regroupés sous le titre Auto-construction.
L'exposition présente quelques facettes, enrichies d'une nouvelle production, de ce riche opus tentaculaire, qui rejoue sous de multiples formes le même désir- celui d'appréhender l'identité comme une construction indéfinie, toute en métamorphose et instabilité.