Thomas Hirschhorn

Les plaintifs, les bêtes, les politiques

11 — 12 novembre 2017
Publication

Présentation itinérante du fac-similé de la publication pendant le Week-end Genève Art Contemporain les 11-12 novembre, 2017.

Séance de signature en présence de l'artiste le 11 novembre à 13h.

Thomas Hirschhorn
Les plaintifs, les bêtes, les politiques
brochure imprimée en offset, quadrichromie, papier couché, brillant, 80 g/m2,
231 × 24 cm
208 pages.
Edition originale du Centre genevois de gravure contemporain/Centre d’édition contemporaine (CEC), Genève, 1995
Edition du fac-similé de la Galerie Chantal Crousel, Paris, 2017.

Les plaintifs, les bêtes, les politiques
C’est le nom générique pour tous ces travaux que je fais depuis un an sur des bouts de carton. Ce sont, contrairement aux Fifty-fifty ou aux Moins, qui eux aussi peuvent être faits sur carton mais aussi sur d’autres matériaux, des travaux qui sont directement inspirés des pancartes que je vois dans la rue, dans le métro, des cartons faits par des gens dans un besoin existentiel et qui recourent à ce moyen économique, efficace, beau. Ces pancartes me plaisent parce que leurs auteurs n’ont pas de souci d’esthétique ou de mise en page. Seul leur importe de faire passer leur message pour recueillir ce qu’ils demandent. Ils sont beaux parce que le terme de l’engagement se croise avec le terme de la sincérité […] Ces travaux ne sont pas catalogués, c’est-à dire qu’un plaintif peut être un politique, ou qu’un bête peut être un plaintif. Ça ne sert à rien de savoir quoi est quoi, d’ailleurs les travaux ne sont pas faits selon un de ces critères. Ces noms sont juste là pour définir de quoi on parle. Les plaintifs, les politiques, les bêtes sont des travaux que j’ai faits avec la volonté de les imprimer. De les imprimer dans leur taille réelle et avec les couleurs réelles. Je veux qu’ils existent en tant que documents. Facsimilés et une fois imprimés, ils disparaissent comme  originaux. Comme dans le graphisme. Ces travaux sont des maquettes qui sont faites pour être imprimées. Et une fois imprimées, les maquettes disparaissent. C’est par contre possible que d’autres plaintifs, bêtes, politiques existent en tant qu’originaux à côté de mon travail, lui aussioriginal et non imprimé. Ces travaux-là peuvent donc exister sans passer par l’impression. De toute façon, ces travaux, je les fais pour qu’ils donnent à tout mon travail un moins, moins de concept, moins de cohérence, moins de hauteur, moins de profondeur, moins de tenue, moins de tout. La publication avec plein de plaintifs, bêtes, politiques est un moyen de diffusion complémentaire à mes expositions, mes actions, mes vidéos, mes catalogues.

— Thomas Hirschhorn, Les Plaintifs, les Bêtes, les Politiques [la publication], nov. 1993 [extraits du texte de Thomas Hisrschhorn paru dans son intégralité dans le communiqué de presse de son exposition personnelle et éponyme qui a eu lieu au Centre genevois de gravure contemporaine/Centre d’édition contemporain du 30 novembre 1995 au 27 janvier 1996 et dans le catalogue du CEC, L’Effet papillon 1989 -2007, éd. CEC, 2008]

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