MARCEL BROODTHAERS

“Moi aussi, je me suis demandé si je ne pouvais pas vendre quelque chose et réussir dans la vie. Cela fait un moment déjà que je ne suis bon à rien. Je suis âgé de quarante ans …”
- Double page de magazine imprimé,  recto-verso. 1964

“Et le langage de ces plaques? Disons des rébus. Et le sujet, une spéculation sur une difficulté de lecture entraînée par l’emploi de ce matériau. Sachez que l’on fabrique ces plaques comme des gaufres”. MB
-    ABC, Plaque en plastique embouti et peint, 1969

-    Boules en plâtre , 1964



MICHAEL KREBBER

Figure de proue de la scène conceptuelle de Cologne qui s’est développée depuis les années 1980.  
Elève de Lupertz à l’âge de15 ans, puis assistant de Baselitz, il devient très vite le complice préféré  de Kippenberger. Ensuite, et pour cause, plusieurs années durant, il prend ses distances par rapport à la peinture, avant de revenir sur le devant de la scène avec ses propres oeuvres : peintures, assemblages et ready-mades altérés de toutes sortes.

Untitled, 2000, huile sur toile, fait partie des peintures monochromes dans lesquelles on retrouve aussi bien des références à Caspar-David Friedrich  qu’à Herman Melville  et à Paul Valéry – dont Monsieur Teste est son anti-héros  préféré.



ROBERT MALAVAL

“La peinture n’a pas uniquement pour but de ‘s’exprimer’ mais de faire un objet concret pour les autres. C’est pourquoi le côté décoratif ne me dérange pas le moins du monde. Léger, Matisse ont été décoratifs. Si un tableau n’est pas du tout décoratif, on ne le regarde pas”. RM  
“La paillette, c’est le make-up de la peinture. (…) J’ai vu que la paillette multipliait, amplifiait le coup de pinceau (comme le passage de la guitare classique au rock avec ses effets de distorsion). Le rock, c’est la paillette ; c’est l’articulation globale qui est importante : la paillette augmente l’intensité. (…) Par la paillette, j’ai repris goût au geste de peindre, au plaisir physique, manuel, de bouger.” RM

-    2000 Light Years from Home, 1973, Acrylique et paillettes sur toile
-    Arsène Lupin, 1974, Acrylique et paillettes sur papier



SIGMAR POLKE

Pour clore la série de 22 peintures qui encadrent l’année du Bicentenaire de la Révolution Française, Sigmar Polke peint “Rouleaux papier motifs Révolution I”, une parodie métaphorique sur un épisode majeur de l’histoire moderne. Cette parodie de style pop est un clin d’oeil à l’imagerie populaire dans laquelle Polke a puisé pour composer les 21 tableaux précédents de cette série, et pour laquelle il ne se sert plus que de noir et des trois couleurs bleu, blanc et rouge.

Source : motif tiré d’un catalogue français d’équipement de magasins, Co.ré.di.mag, du printemps-été 1989 - une année révolutionnaire / des prix à vous faire perdre la tête.
 
- “Rouleaux papier motifs Révolution I”, 1989 , Mixed media sur toile double



JOSEPHINE PRYDE

Josephine Pryde - artiste conceptuelle anglaise vivant en Allemagne - travaille dans le domaine de la photographie, du dessin, de l’installation et de la performance. « Ses travaux décrivent toujours ce que l’on y voit ; ils sont à la fois signifiant et signifié. L’artiste répond de ce qui est représenté et de sa description, mais également de son rôle de modèle ou de reproduction, le matériel historique qu’elle utilise. Elle exploite la valeur ajoutée que les images peuvent créer pour son propos, sans entièrement révéler le secret du projet. Ces images décrivent la distance entre la mise au point et le flou, l’image et l’espace vide, l’encodage et la réception ». (Matthias Herrmann) Dans le présent contexte : l’argent ou l’absence d’argent - le fluide, le jeu, le fantasme, le rêve capitaliste.

-Credit Cards, 2004 , tirages uniques, cibachrome , tirage argentique



REENA SPAULINGS

Une jeune artiste new-yorkaise sur laquelle tout le monde de l’art (artistes, critiques, galeries, collectionneurs) a les yeux braqués.  
La série des Money Paintings a été réalisée pour la Triennale de la Baltique, Vilnius, à l’automne 2005.
Ces peintures (mixed media sur toile) représentent des billets de banque de différents pays, dont les données concrètes de valeur d’échange et d’authenticité ont été lavées ou masquées pour laisser l’espace aux couleurs et aux thèmes patrimoniaux savamment choisis par les institutions émettrices comme représentatives d’un pouvoir.



ANDY WARHOL

Andy Warhol réalise les Piss Paintings en 1978, en même temps que les Oxidation Paintings. Ces séries sont un acte conscient en réfutation à sa réputation déclinante à cette époque. Lorsqu’un ‘tastemaker’ new-yorkais  avait proclamé qu’il n’était plus d’avant-garde, Warhol s’exclama : “Est-ce qu’elle a vu les “Piss Paintings” ? Ces peintures ne furent pas montrées avant la fin de l’année1986. Leur impact ainsi que l’attention et l’admiration qu’elles suscitent furent donc retardé d’une décennie. (Rosalind Krauss, « the Madness of the Day »)
Dans son texte “A Primer for Urochrome Painting”, Benjamin Buchloh écrit : « Uriner sur la toile n’est pas seulement un acte public de souillure de ce qui fut à une époque un espace sacré ou virginal (dans ce sens, il se rapproche des graffiti), c’est aussi un geste polémique ostentatoire de défi à la peinture comme “production”. Par contraste, peindre - tout comme répandre – est une perte / un gaspillage, et - pour autant que le processus de la tache (souillure)  échappe au contrôle de la main -  un défi à l’économie de l’ordre et de la mesure garantie par un produit ‘bien fait’ ».
- Piss Painting, 1978 (1 et 2), Urine sur gesso sur toile

* Film de Rainer-Werner Fassbinder, 1970


UNE DOCUMENTATION DETAILLEE SUR CHAQUE ARTISTE EST DISPONIBLE A LA GALERIE.

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