La circulation globale de données est la matière brute qui fonde le travail de Sean Snyder. Sa démarche consiste à analyser la manière dont les idéologies façonnent le vocabulaire représentationnel des médias de masse. De façon non académique, il décode les multiples couches des signes et symboles pour faire jaillir d’autres couches, inattendues. Refusant de se conformer aux conventions, sa pratique échappe à toute classification. Ses installations déconstruisent les préjugés. Interrogeant la représentation de l’information, ses enquêtes oscillent entre réalité et fiction. Ce qui peut sembler intelligible est en fait bien plus complexe. A l’inverse, les choses complexes en apparence se dénouent de manière très simple. Dans la grande variété et l’étendue de son oeuvre, Snyder exploite la myriade de sources de la culture du flux d’information actuel, afin de nous pousser à réfléchir sur l’essence même de ce que nous voyons sur nos écrans. Il écrit : « Malgré le nombre croissant d’images auxquelles nous sommes exposés, nous pouvons émettre l’hypothèse que nous voyons moins. Nous voyons moins les images en soi, lesquelles sont dominées par le sens imposé par le contexte discursif dans lequel elles apparaissent. » Notre regard est brouillé parce que les images sont non pas des fenêtres ouvertes sur le monde, mais des constructions propagandistes qui créent de la distorsion.
Sean Snyder est le lauréat de plusieurs prix tels que The Israeli Center for Digital Art (2007) ; le ARTE Prize for a European Short Film (2006) ; et le IASPIS (2000), entre autres.
Les expositions personnelles majeures de Sean Snyder incluent des institutions telles que The Rembrandt and Ravachol Appreciation Society, Rongwrong (2020) ; Document, Chicago (2015) ; Kölnischer Kunstverein, Cologne (2013) ; Städel Museum, Francfort (2012) ; The Israeli center for Digital Art, Holon (2010) ; Redcat, Los Angeles (2010) ; Institute for Contemporary Arts, Londres (2009) ; The Front Room - Contemporary Art Museum, Saint Louis (2009) ; Stedelijk Museum, Amsterdam (2007) ; National Museum of Contemporary Art, [MNAC], Bucharest (2007) ; Portikus im Leinwandhaus, Francfort (2005) ; De Appel, Amsterdam (2004) ; Institute of Contemporary Art, Sofia (2004) ; DZ Bank Kunststipendium, Berlin (2003).
De nombreuses institutions ont également présenté son travail dans le cadre d'expositions de groupe : MoMA PS1, New York (2019) ; Bergen Kunsthall (2018) ; National Museum, Oslo (2018) ; Bonniers Konsthall, Stockholm (2017) ; OCAT Museum, Xi'an (2016) ; Centre de la photographie de Genève (2016) ; Kitakyushu Biennale (2015) ; Witte de With Center for Contemporary Art, Rotterdam (2015) ; Barbican Center, Londres (2014) ; The Garage, Moscou (2014) ; Museum of Contemporary Art Detroit (2013) ; CCA Wattis, San Franscisco (2012) ; CAPC — Musée d'art contemporain, Bordeaux (2011) ; KW Institute for Contemporary Art, Berlin (2009) ; Museu de Arte Moderna de Sao Paulo (2009) ; Ludwig Museum Budapest (2008) ; New Museum, New York (2008) ; Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris (2007).