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Né à Genève (Suisse) en 1965.
Vit et travaille à Genève.
Fabrice Gygi est l’un des artistes suisses les plus importants de sa génération. Issu de la mouvance ultra-radicale des squats genevois, sa vie et son travail sont imprégnés d’un rejet général de l’ordre social. Il se fait d’abord connaître par des performances dans lesquelles il explore les limites de son propre corps. Formé à la gravure d’abord au centre genevois de gravure contemporaine puis à l’école des Beaux-Arts, il commence alors une importante production de gravures et linogravures. Dès les années 90, glissant progressivement d’un discours lié à la sphère intime à un discours impliquant la société dans son ensemble, il développe un travail d’installations et de sculptures portant en elles un potentiel de contrainte et de contrôle sur les individus. Au sein d’un vocabulaire formel minimaliste emprunt aux infrastructures urbaines et aux objets usuels et nomades, il les détourne de leurs fonctions premières manifestant ainsi une ambiguïté comme source de tension. Il nous amène à penser à l’obéissance civile et soulève des questions sur notre idéal occidental de liberté. « Mon attitude est plus un engagement politique que mon travail. Mon travail est un peu le sommet de l’iceberg, ce que l’on montre. Ça parle de politique car la politique fait partie de la vie. On est dans ce monde donc on est politique. Mais ce n’est pas un travail engagé ou militant, car pour moi cela voudrait dire avoir une morale sur les choses, ce que je me refuse catégoriquement. » Fabrice Gygi (in Interview with Fabrice Gygi, NOMAD Magazine, vimeo, 2011).
Au début des années 2010, Fabrice Gygi amorce un tournant dans son travail en abandonnant la pratique des installations. À travers une production de bijoux puis de sculptures et de bas-reliefs aux formes géométriques élémentaires, il se consacre à la recherche de lignes abstraites et pures. Parallèlement, il s’initie à une pratique de l’aquarelle de grand format. De composition géométrique parfaite, ces aquarelles arborent une gamme chromatique restreinte et présentent, une nouvelle fois, une tension entre le matériau et le contrôle et la rigueur de son utilisation.
Les expositions institutionnelles majeures de Fabrice Gygi incluent Les églises, Centre d'art contemporain, Chelles (2013) ; Centre Culturel Suisse, Paris (2013) ; Instituto Svizzero di Roma (2010) ; Magasin 3, Stockholm Konsthall (2006) ; Orange County Museum of Art, Newport Beach (2005) ; Kunstmuseum St. Gallen (2005) ; MAMCO Geneva (2004) ; Museum of Contemporary Art, Tucson (2001).
Son travail a pris une place centrale au sein de grandes expositions collectives internationales comprenant le Kunstmusem Olten (2018) ; Musée d'Art Moderne de Paris (2017) ; Kunsthaus Zurich (2015) ; Swiss Institute, New York (2015) ; Palais de Tokyo, Paris (2011) ; Musée d’Art Contemporain de Lyon (2007) ; Migros museum für gegenwartskunst, Zürich (2007) ; Museum Ludwig, Cologne (2005) ; Museo Nacional Reina Sofia (2003) ; 25ème Biennale de Ljubljana (2003); Villa Médicis, Rome (2002) ; Kunsthaus Bregenz (2000) ; MoMA PS1 (1998) ; Kunsthalle Bern (1996).
En 2009, il est invité à représenter la Suisse à la 53ème Biennale artistique internationale de Venise.
Ses œuvres sont dans les collections de nombreuses institutions, parmi lesquelles le MAMCO, Genève ; Mudac, Lausanne ; Migros Museum, Zurich ; M KHA, Antwerp ; Magasin 3, Stockholm ; Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris ; FRAC Ile de France — Le Plateau, Paris ; FRAC Normandie — Rouen et le Centre national des arts plastiques.